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Indéterminisme et Double Causalité

 

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Annexe

 

 

 

Indéterminisme et Double Causalité

 

Pour illustrer l'indéterminisme de la nature, prenons l'exemple d'un rocher qui dévale une pente de montagne. La trajectoire de ce rocher est rendue dispersive par ses multiples rebonds sur les aspérités du sol, sur la végétation ou sur d'autres rochers. Après chacun de ses rebonds, l'étendue des trajectoires possibles du rocher est amplifiée, ce qui rend son trajet de plus en plus imprévisible. A partir d'un certain nombre de rebonds, il devient impossible de faire la moindre prévision de la position du rocher, à moins de connaître avec une prévision quasi-infinie sa position initiale et celles de toutes les aspérités du sol.

 

Or la précision avec laquelle on peut connaître les conditions initiales de tout objet matériel, en temps et en position, est limitée par le principe d'incertitude d'Heisenberg en mécanique quantique. Tout se passe dans la nature comme si l'espace était quantifié, que sa géométrie était discrète, et que pour décrire en conséquence des phénomènes microscopiques de taille inférieure à une certaine échelle, on soit obligé de faire appel aux probabilités. A ces échelles extrêmement petites, il est fondamentalement impossible de connaître simultanément la position et la vitesse d'une particule. Toute connaissance des conditions initiales est donc par principe limitée en dessous d'une certaine distance ou d'un certain délai.

 

La conséquence philosophique déjà bien connue de la mécanique quantique est le fait qu'il règne à l'échelle microscopique un indéterminisme fondamental. Il est à ce point impossible de prévoir le futur d'un ensemble d'états de la matière à cette échelle que les physiciens en sont arrivés à la conclusion que tous ses états possibles, permis par les lois physiques, coexistaient simultanément. Il n'y a donc pas un seul futur mais une infinité de futurs potentiels. Par contre, le fait d'observer un état en le mesurant au moyen d'un instrument a pour effet immédiat de le déterminer et de le rendre unique. Ce n'est donc que grâce à nos observations que la réalité que nous connaissons ne se décline que sous une seule version. Sans observation par les êtres humains que nous sommes, la physique décrirait un monde où une infinité de réalités coexisteraient simultanément sous la forme d'univers parallèles. Nous ne connaîtrions donc " un seul univers " que parce que nous sommes doués d'une conscience pour l'observer. C'est ce qui fait dire à de nombreux physiciens " spiritualistes " que nous sommes les co-créateurs du monde qui nous entoure.

 

La théorie de la double causalité (TDC) ne va pas aussi loin et rejoint plutôt l'opinion des physiciens " matérialistes " qui considèrent que notre conscience n'a aucun effet sur la création de la réalité.

 

Pour expliquer la création d'une version unique de la réalité, la TDC fait tout d'abord appel à l'idée que l'indéterminisme règne partout dans la nature, non seulement à l'échelle microscopique mais aussi à l'échelle macroscopique. Cette affirmation se base sur l'existence généralisée d'aléas indéterministes dans le monde qui nous entoure, dont le rocher qui dévale est un exemple.

 

Pour bien comprendre cette affirmation, revenons à ce rocher. Compte tenu de nos observations sur le phénomène d'amplification de la dispersion de sa trajectoire, il est tout à fait raisonnable d'imaginer que puissent exister de multiples scénarios de retombée de ce rocher, le conduisant au bout de 100 mètres de dénivelée, à atteindre par exemple différents endroits séparés par une distance de 10 mètres, et ceci alors même qu'il se trouve toujours dans la même position initiale au départ. Les simples indéterminismes régnant à l'échelle microscopique sur la position de ce rocher, et sur le moment où il commence à dévaler la pente, sont supposés par la TDC amplifiés au point d'engendrer un indéterminisme macroscopique important, quant à la position qu'il atteint 100 mètres plus bas.

 

Pour justifier mathématiquement cette observation, remplaçons l'exemple du rocher qui dévale une montagne par celui d'une boule de billard qui effectue plusieurs rebonds à l'intérieur d'un billard très particulier, dénommé " billard de Sinaï ". Il s'agit d'un billard ordinaire au centre duquel on a rajouté un obstacle circulaire fixe, similaire à une grosse boule de diamètre égal à la moitié de la largeur du billard, et qui remplace ici les aspérités du sol de notre rocher. L'intérêt d'un tel exemple est qu'il se prête aux calculs et que l'on peut démontrer que ce billard est chaotique. En conséquence de ce chaos, il est impossible de prévoir la position de la boule une fois lancée au delà de quelques secondes. Ce phénomène provient du fait qu'après chaque rebond sur l'obstacle central, l'incertitude sur la trajectoire de la boule tirée est amplifiée par le rebond. On peut alors démontrer que pour prévoir la position de cette boule à dix centimètres près au bout de dix secondes, il faut effectuer un tir avec une précision de deux centièmes de millimètres. On peut aussi prévoir que l'écart entre deux boules ayant une différence de trajectoire initialement infime est multiplié par trois à chaque seconde en moyenne. Or, partant par exemple du nombre extrêmement élevé de 3 à la puissance 60, on en déduit que pour tirer une seconde boule selon une trajectoire qui pendant une minute entière ne s'écarte pas de plus d'un millimètre de celle de la première boule, alors il faut que la précision du tir soit très inférieure à la taille d'une particule élémentaire !

 

En ignorant l'indéterminisme quantique, beaucoup de physiciens continuent de qualifier les phénomènes chaotiques de déterministes mais cependant " imprévisibles ", comme si le fait d'avoir une trajectoire imprévisible à cause de son caractère chaotique n'empêchait pas cette trajectoire d'être déterministe, étant donné qu'on peut en effet théoriquement la calculer. Ce raisonnement oublie cependant deux choses, d'une part le fait que la précision de n'importe quel calcul est forcément limitée, et d'autre part le fait qu'en dessous d'une certaine précision, le comportement de la matière est déjà fondamentalement indéterministe. L'hypothèse qui fonde ce raisonnement, celle que nous vivons dans un espace continu, est donc fausse.

 

Selon la TDC, le fait de qualifier un système chaotique de " déterministe " ne fait qu'entretenir une illusion produite par l'idée que nos équations de calcul sont elles mêmes déterministes. Or une telle idée repose sur l'hypothèse fausse selon laquelle nous évoluerions dans un monde continu, dans lequel ces équations ne pourraient en effet aboutir qu'à une seule solution. La mécanique quantique nous montre au contraire que nous vivons dans un monde fondamentalement discontinu à l'échelle microscopique où aucun objet quantique ne peut avoir de position précise. Par conséquent, un déterminisme imprévisible devient équivalent à un indéterminisme réel.

 

Lorsque selon d'autres points de vue, nous acceptons l'indéterminisme de la nature, parce que nous n'avons aucun moyen de prévoir l'avenir d'un système ou d'en comprendre les causes, nous parlons souvent de hasard. Or d'après la TDC, le hasard n'existe pas dans le monde réel, car lorsqu'un phénomène n'est pas causé par le passé, il l'est par le futur. Seule existe notre ignorance des causes réelles ou des variables cachées, qu'elles soient passées ou futures. Lorsque ces causes ne sont pas dues au passé et que l'on invoque en conséquence le hasard, on est en présence d'un phénomène indéterministe par définition, devant lequel la physique ne nous fournit aucune réponse.

 

C'est donc bien pour conserver à l'approche scientifique toute sa cohérence, en éliminant le hasard ou les aléas indéterministes, élimination vitale pour la physique, que la TDC propose de déterminer par des causes futures ce qui n'est pas déterminé par des causes passées. Mais pour que cette double causalité soit bien fondée, il est nécessaire que dans le sens inverse du temps l'évolution des systèmes soit déterminée par une loi manquante, nommée " Loi de Convergence des Parties ", une loi fondamentale car créatrice d'ordre.

 

Une telle création d'ordre, selon un principe de maximisation de l'ordre créé, aurait le mérite de nous fournir une solution déterministe unique du passé, même en présence de traces insuffisantes. Il est en effet concevable que contrairement à une loi créatrice de désordre qui nous oblige à exploiter le hasard et la statistique pour éviter de tomber sur des futurs multiples, une loi créatrice d'ordre puisse ne faire émerger qu'une seule solution, la plus ordonnée, parmi les solutions qui respectent les lois réversibles de la physique.

 

Tout indéterminisme du passé serait alors comblé, non par un effet cumulé de nos intentions comme c'est le cas du futur, mais par une loi d'attraction universelle généralisée qui introduirait partout une harmonie ayant pour effet de refléter le tout dans chaque partie.

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Théorie de l'Homme Boudin (Métaphysique Ummite)

 

...des écrits métaphysiques de source inconnue présentent le concept de " l'homme boudin ", que l'on peut considérer comme une nouvelle métaphore de ce que pourrait être une branche de notre Arbre de Vie. Au lieu de faire appel à une branche, ces écrits font appel à un boudin, c'est-à-dire à un cylindre ou un tunnel souple. Ils considèrent que le temps n'existe pas et que toute la vie d'un homme peut être représentée par un long tunnel, que l'on peut éventuellement déplacer en le faisant rouler par exemple, de façon à modifier son destin.

Représentez-vous un petit homme immergé dans le temps à l'intérieur de ce tunnel, où il se déplace tout au long de sa vie. Pendant que l'homme avance dans le tunnel, l'âme de cet homme, pour qui le temps n'existe pas, agit non pas sur le corps de l'homme pour le faire avancer, mais d'un seul coup sur toute la longueur du tunnel, pour déplacer le tunnel.

Il y a donc dans cette théorie de l' " homme boudin " deux sources de causalité. La première est physique, c'est l'homme qui avance dans le tunnel en déplaçant son corps, et la seconde fait intervenir une entité désincarnée, qui a la possibilité de modifier la position du tunnel partout à la fois.

Si l'on considère l'ensemble de toutes les positions possibles du tunnel, on retrouve bien l'Arbre de Vie.

L'illustration utilisée pour nous faire comprendre que le temps n'existe pas pour l'âme, est de dire que l'homme marche à l'intérieur du tunnel avec une lanterne pour s'éclairer. Les meubles qui sont devant dans le noir correspondent à son futur, et ceux sont derrière et ne sont plus éclairés sont des événements passés. Le présent de cet homme est donc cette lanterne qui dévoile une réalité extrêmement locale, pas à pas, mais les réalités passées et futures demeurent et préexistent.

On nous dit alors que bien que le futur soit déjà écrit, le libre arbitre n'est pas un leurre, car l'âme a posé son tunnel sur la terre en une seule fois. Avant de le faire, l'âme a bien étudié la forme du terrain, les creux, les bosses, les collines, les arbres et les rochers à éviter.

L'âme a vu les tunnels des autres humains se poser ça et là. Elle a vu tout cela du haut de son intemporalité et a décidé librement de son chemin de vie.

Une autre métaphore utilisée dans ces écrits est celle d'une maison qui se trouve en face de nous, et que l'on regarde à travers un tout petit trou fait dans un carton, ce qui nous empêche de voir l'ensemble de la maison d'un seul coup d'œil.

La conscience de notre corps, celle qui est issue de notre cerveau biologique, ne découvre donc la maison qu'en balayant lentement toute la surface de cette maison à travers le carton, car son champ de vision est extrêmement réduit. Par contre, la conscience de l'âme voit l'intégralité de la maison, car elle n'a pas de carton devant les yeux.