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Le mécanisme des coïncidences

Le mécanisme des coïncidences étranges

Je soutiens sur cette page que les hasards ou coïncidences étranges peuvent s'expliquer de façon rationnelle sur la base d'hypothèses purement matérialistes, y compris en l'absence de libre arbitre et en supposant une conscience produite par le cerveau.

Il est utile d'en comprendre le mécanisme pour bien différencier les facultés du mental de celles de l'esprit, car une grande confusion règne à ce niveau, y compris dans des cercles d'initiés. Bien que le mental nous procure une sensation de libre arbitre souvent illusoire, il reste même dans ce cas potentiellement doté d'un pouvoir puissant, car tout ce que nous vivons passe par le mental (ce pouvoir peut d'ailleurs être instrumentalisé en même temps que celui de l'esprit lui-même si la confusion entre esprit et mental est volontairement entretenue par un système de contrôle qui en canalise les pouvoirs, mais ceci est un autre sujet).

Le mécanisme décrit sur cette page est à la base de la compréhension de ce "pouvoir du mental" dont j'illustre ici la faculté de produire des coïncidences. Je laisse volontairement de coté les hypothèses moins restrictives de la théorie de la double causalité qui permettent de mieux comprendre les synchronicités et le rôle de l'esprit, vecteur du libre arbitre.

Vous décidez d'aller rendre visite à un ami dans une semaine: aussitôt, les différentes lignes temporelles qui décrivent vos chemins de vie potentiels dans les jours qui viennent se ressèrent pour vous faire systématiquement passer par cette visite. Votre cerveau ne s'est donc pas contenté de mettre en place dans vos neurones le conditionnement mental qui va programmer cette visite. Il a également modifié le champ d'informations qui décrit votre prochaine semaine. Même dans le cas d'une décision conditionnée, auquel cas ce champ d'informations pourrait être déjà inscrit avant la décision, il subsiste au moins dans les détails un accroissement des probabilités de cette visite à cet ami, car l'indéterminisme inhérent à la vie et au processus de décision lui-même aurait pu produire une autre issue, en la faisant émerger trop tard par exemple. Une décision suite à un tirage au sort aurait pu assurément faire de même.

Un cadre strictement mécaniste n'empèche donc pas la multiplicité des futurs possibles, c'est là un point clé: il ne fait que la réduire. Dans un tel cadre non déterministe, le mental peut avoir une action structurante pour ramener du déterminisme en imposant un futur parmi d'autres. Ce qu'on appelle le "pouvoir du mental" prend ainsi racine dans la capacité d'un cerveau à agir sur des champs de probabilité qui s'étendent bien au dela de ses propres capacités puisqu'ils concernent de facto une réalisation temporellement et spatialement distante du cerveau.

Pour ceux qui penseraient que nous entrons ici dans l'ésotérisme, je précise qu'il n'y a rien de plus physique qu'un champ d'informations ponctué par des probabilités. Toute la physique compose aujourd'hui avec de tels champs et flirte même avec leur caractère atemporel. En haut de page, la représentation de l'évolution d'un champ de probabilités quantiques: celui du chat de Shrodinger. La physique statistique introduit également de tels champs à l'échelle macroscopique, ceci étant d'ailleurs un sujet d'étude commun avec certains de mes collègues chercheurs en mécanique des fluides.

Remarquons maintenant que les différentes théories de la synchronicité ou de l'ordre sous-jacent de l'univers que j'ai recensé ici font toutes appel à des champs invisibles (ou indétectables) qui peuvent se ramener dans les faits à des champs d'informations et qui recoivent différents labels : archétypes, formes pensées, champs morphiques, psyché quantique, etc.

Bien que de tels champs ne soient pas (encore) mesurables, si l'on considère d'un point de vue mécaniste que la conscience est "matière" au sens large du terme, c'est à dire un phénomène physique ondulatoire ou corpusculaire, alors il est légitime d'essayer de caractériser le champ d'informations qu'elle constitue déjà en elle-même et qui est à la base de notre sensation de libre arbitre qui, illusoire ou pas, structure notre réalité temporellement distante. Ce qui ne serait pas rationnel dans cette problématique serait de vouloir absolument localiser ce champ dans l'espace qui nous entoure, en oubliant notamment sa nature atemporelle.

Considérons en terme d'informations ce qu'on appelle les "qualias", c'est à dire un contenu purement conscient: sons, couleurs, images, concepts, intentions, etc. La science ne sait pas expliquer ces contenus à partir de l'activité neuronale. Elle sait toutefois en identifier les corrélats neuronaux. A partir de là deux hypothèses sont possibles:

  • l'activité neuronale est équivalente au champ de notre conscience et il n'y a pas de questions à se poser.
  • l'activité neuronale génère le champ de notre conscience et il reste à faire la distinction physique entre cerveau et conscience.

La première hypothèse très réductionniste est fondée sur une intuition pour le moins naïve: la différence entre une pierre (ou une plante) inconsciente et un cerveau doué de conscience serait seulement une question de complexité. A partir d'un certain seuil de complexité la conscience émergerait de facto. Or rien de tangible n'est proposé par les physiciens des systèmes complexes (dont je suis) sur la raison d'un tel seuil de complexité et encore moins sur le mécanisme associé. Autant dire alors que la conscience émergerait comme par magie. Est-ce là bien scientifique ?

La seconde hypothèse admet notre ignorance à ce sujet et justifie de façon pragmatique notre approche: puisque le contenu conscientisé diffère physiquement de l'activité neuronale il est légitime de le décrire comme un champ d'informations distinct, faute de savoir mieux le décrire ou le localiser. On pourrait alors faire la différence entre le conscient et l'inconscient Jungien en disant que le conscient n'est que la partie émergée de ce champ d'informations dont la fenêtre est ouverte à la conscience: là où elle le modifie.

Maintenant, la question que nous allons examiner est de savoir dans quelle mesure un tel champ d'informations créé par un système physique (cerveau) pourrait éventuellement agir, soit en retour sur ce système physique, soit sur une réalité atemporelle beaucoup plus large, cette possibilité devant être naturellement envisagée à partir du moment où l'on différencie ce champ d'informations d'un système physique comme le cerveau.

Le point crucial à la base de notre raisonnement est l'enseignement de la physique moderne sur le temps: le temps ne s'écoule pas, le futur et le passé ne sont pas séparés du présent, ils sont donc entièrement inclus dans le présent. Ce présent n'existe pas physiquement et ne constitue que la fenêtre à travers laquelle la conscience nous ouvre l'accès à un univers d'informations.

Dans cet espace-temps d'informations notre futur peut être considéré comme un réservoir où se préparent et se superposent tous les évènements possibles. Il est toutefois possible de restreindre la quantité d'informations à un niveau imaginable en considérant que ce réservoir ne retient que les évènements dont la probabilité excède un certain seuil minimal. Si vous lancez par exemple une boule à terre, il est certain que cette boule suivra une trajectoire d'autant plus complexe que le sol est irrégulier, auquel cas une multitude de trajectoires sont possibles dans le cadre indéterministe de la physique de l'information. Cependant l'univers pourrait fort bien les réduire à une dizaine de trajets bien définis les plus probables, en particulier s'il fonctionne comme un ordinateur. Rappelons que nous ne nous plaçons pas ici dans l'inconnu car actuellement, pour gérer la coexistence de multiples futurs ou trajectoires possibles, les physiciens font respectivement appel au concept de multivers ou, à l'echelle quantique, à celui de superposition d'états.

La fonction du présent - identique à celle de la conscience - serait alors d'enregistrer un scénario unique, celui qui a été rendu le plus probable par nos pensées, puis par notre comportement, puis enfin par notre observation, sachant que nos "filtres inconscients" (conditionnements, attentes, etc.) jouent certainement un rôle à ce niveau. Les scénarios non retenus dans le présent - de par notre incapacité à les anticiper - étant voués à disparaître, cela libère de la place mémoire-univers pour ne faire germer que les possibilités futures auxquelles nous croyons. Les probabilités sont la clé de voute du calcul: chacun des évènements possibles évolue dans le temps en voyant se modifier sa probabilité d'entrer effectivement dans notre réalité. La probabilité de certains évènements augmente sans cesse pendant que la probabilité d'autres évènements diminue ou s'annule.

C'est parce que je saurais même en faire une simultation numérique simpliste, en tant que physicien des systèmes dynamiques, que je pense plus humblement que l'univers devrait savoir faire de même. Mais comment faire cette simulation numérique ? Posons déjà le modèle !

Pour décrire un évènement, introduisons une schématisation multidimensionnelle. Un évènement ou scénario bien précis peut être décrit - pour simplifier à l'extrème - par une ligne courbe qui représente l'évolution dans le temps de l'un de ses paramètres (voir les axes ci-dessous), entre un début et une fin qui ne sont pas encore déterminés, sauf dans le cas d'un rendez vous avec des horaires bien précis. La courbe de variation de ce paramètre peut elle-même changer en fonction des nombreuses possibilités de scénarios distincts de réalisation d'un même évènement, suivant son indéterminisme résiduel. Par exemple si l'évènement est l'achat d'une maison, les différentes possibilités peuvent être les différentes maisons potentielles et l'un des paramètres en question peut être le prix que l'on sera prêt à investir, la probabilité qu'on décide de l'acheter, etc. , sa variation n'étant pas nécessairement continue comme représentée ci-dessous.

Notez que le paramétrage qui régirait la position horizontale des lignes fléchées dans notre simulation devrait nécessairement rester atemporel, car il traduit l'absence de connexion déterministe avec le présent:

La "bulle évènementielle" réelle de cet évènement d'achat serait en réalité bien plus complexe puisqu'elle contiendrait toutes les variations possibles de tous les paramètres. C'est pour en faciliter la représentation que l'on suppose ici que chaque évènement est caractérisé par un seul paramètre, le plus important par exemple, ce qui nous permet de raisonner dans un plan à deux dimensions. De même pour simplifier, on suppose ici que l'évènement se déroulera, quoi qu'il arrive, dans un intervalle temporel déterminé, ce qui autorise à rassembler toutes les flèches à l'intérieur d'une même bulle, le haut de la bulle correspondant à la date où l'évènement sera obligatoirement terminé, et le bas de la bulle la date avant laquelle il est impossible qu'il se produise.

L'intérêt d'une telle représentation simpliste est qu'elle va nous permettre de raisonner avec deux bulles, aucun évènement ne se produisant en général indépendamment d'un autre. Si par exemple vous avez décidé d'acheter une maison, il faudra bien que vous trouviez un vendeur et donc associer deux évènements inter-dépendants, le premier étant un évènement possible pour vous l'acheteur et le second pour le vendeur. On peut alors considérer que le paramètre le plus important dans votre futur achat est son prix ou encore la maison elle-même. Un indéterminisme règne ici surtout sur la question de savoir quelle maison vous allez acheter parmi toutes les possibilités présentes sur le marché, étant donné que ce choix peut tenir à un fil: celui du hasard indéterministe. Prenons un exemple: vous vous promenez dans une rue, sans même penser à votre projet d'achat, et vous rencontrez par hasard une vieille connaissance avec qui vous discutez, et dans le fil de cette discussion vous lui parlez de votre projet. Or il se trouve que cette personne connaît quelqu'un qui vend sa maison, qui par chance correspond à vos critères...

En supposant que vous soyez l'acheteur B de la bulle évènementielle bleue illustrée ci-dessous, ceci veut dire que la probabilité de l'un des scénarios illustré par la flèche de droite voit sa probabilité fortement augmenter au fur et à mesure de votre promenade, juste avant cette rencontre: cette flèche de B s'épaissit en se courbant vers une flèche inverse de la bulle A, emmenant avec elle votre propre bulle B par le fait qu'elle grossit sa probabilité et se rapproche de A...

Est-il irrationnel de penser qu'il devrait en être de même inversement pour la bulle A ?

Autrement dit, si un acheteur B suit une trajectoire qui augmente ses chances de trouver un vendeur A par hasard, la trajectoire de ce vendeur A ne serait-elle pas elle-même affectée par ce rapprochement ? Si la bulle A se rapproche de B en même temps que la bulle B s'approche de A, alors la réponse est oui, le problème étant que ceci peut paraître très choquant, car cela voudrait dire que l'acheteur A modifie son trajet pour se rapprocher de B lorsque B modifie son trajet pour se rapprocher de A ! Cela mérite un examen plus approfondi.

Faisons donc maintenant l'avocat du diable, en l'occurence celui du déterminisme.

Il est possible que le vendeur vers lequel vous vous orientez ne fasse finalement pas affaire avec vous, même lorsque vous avez pu le rencontrer et que votre proposition d'achat l'intéresse. Il se peut en effet qu'un facteur déterministe indépendant de sa volonté fasse d'avance capoter l'affaire. Supposons par exemple que sa femme se soit rendue compte, dans le passé, qu'elle avait été trompée et qu'elle ait alors l'intention de lui demander le divorce. Cela se traduira par l'impossibilité que sa bulle A se déplace dans la direction de la flèche de gauche suite à une augmentation de probabilité d'un scénario de vente, puisqu'un autre scénario déterministe impose sa forte probabilité en contribuant à figer la position de la bulle.

La figure ci-dessus représente par une série de pointillés verts, reliant la bulle de A au présent, le facteur déterministe en question, qui correspond à l'impossibilité de la vente pour A. Il pourrait y avoir également de votre coté B un autre scénario déterministe (pointillés bleus) qui fasse qu'en dernier ressort, vous finissiez par acheter une autre maison, celle que par exemple votre propre femme aurait désiré sans vous l'imposer, sauf dans le cas où vous ne parviendriez pas vous-même à imposer votre choix.

Il n'y a aucune raison dans ces conditions que l'univers favorise particulièrement votre conclusion avec A ni même votre rencontre avec A qui n'a aucune incidence sur le parcours de sa bulle. La probabilité de cette rencontre ne sera donc pas anormalement augmentée par le rapprochement de B car on pourra considérer les deux parcours A et B comme indépendants. Même si vous empruntez un trajet imprévu par l'univers qui vous amène à rencontrer A malgré tout, c'est vous qui aurez fait tout le chemin car la bulle de A ne bougera pas: elle déjà figée par une liaison déterministe (ici féminine) avec le présent.

Nous devons donc considérer deux cas de figure:

  • le cas où il existe au moins un facteur déterministe (pointillés) qui relie la bulle évènementielle au présent,
  • le cas où il n'existe aucun facteur déterministe reliant la bulle au présent: la bulle est dite "flottante"

C'est uniquement dans ce dernier cas - de bulle flottante - que peuvent se produire des coïncidences étranges. Notons que dans de nombreux cas peuvent se produire des coïncidences étranges mais qui respectent les lois de la statistique même si elles n'en ont pas l'air (projections).

Raisonnons donc maintenant sur une bulle flottante, c'est à dire non accrochée au présent (pointillés déterministes absents sur la figure ci-dessous).

L'absence de liaison entre une bulle évènementielle et le présent permet de réaliser le déplacement de la bulle B entrevu ci-dessus en le déduisant de l'augmentation bilatérale des probabilités, car devenue libre et non contrainte. La figure ci-dessous explicite le mécanisme d'attraction entre les bulles A et B d'un présent T1 à un présent ultérieur T2, causé par le déplacement des trajectoires moyennes de chaque bulle, représentées par des traits plus épais.

Pour rendre cette explication moins abstraite, prenons un scénario où l'acheteur B se promène dans une rue où il pourrait par hasard rencontrer notre vendeur A. A l'instant T1, B débute sa promenade et n'a pas encore emprunté le trajet qui rend vraiment crédible sa rencontre avec A. Il n'a pas encore effectué les choix déterminants pour cela. Bien que ces choix n'aient rien à voir avec son projet d'acheter une maison, l'un d'eux pouvant simplement consister à faire un détour pour aller acheter un livre dans une librairie, il n'en reste pas moins que ces choix peuvent augmenter par hasard (ou diminuer) la probabilité de rencontre entre A et B. Supposons maintenant que nous sommes à l'instant T2 et que les choix de trajets effectués par B aient effectivement fortement augmenté cette probabilité, ce qui se traduit par un déplacement vers la gauche de la bulle de B: jusque là, rien d'étrange.

Faisons maintenant le raisonnement clé: la bulle de A n'étant pas accrochée au présent, les probabilités des différents scénarios qu'elle contient peuvent varier, ainsi la trajectoire moyenne de A - pondérée par ses probabilités - se retrouve sous l'influence de la possibilité que la rencontre A/B soit favorisée par B, auquel cas sa probabilité sera augmentée de façon additionnelle par un déplacement symétrique de A. Celle-ci ayant été augmentée initialement par le choix de B d'acheter un livre, ledit choix a donc eu pour conséquence de faciliter bien plus que de raison (apparente) la rencontre entre A et B, comme si A et B étaient attirés l'un vers l'autre, d'où il ressort un caractère étrange du hasard qui a produit cette rencontre. Dans le cas présent ce caractère étrange pourrait être du au fait que A soit entré dans une librairie en même temps que B, donnant l'impression qu'ils étaient faits pour se rencontrer. Si par contre la bulle de A avait été déjà reliée au présent par un déterminisme quelconque rendant sa trajectoire indépendante de B, alors A serait certainement entré dans la librairie à un autre moment.

Il est surtout étrange de constater que juste avant leur rencontre, ce sont les choix de B qui déterminent apparemment le déplacement de la bulle A, alors que si cette dernière s'est déplacée, c'est bien que notre vendeur A a du, lui aussi, faire des choix "judicieux". Tout se passe donc comme si les choix indéterministes de B étaient corrélés avec les choix indéterministes de A par une intention commune (vendre et acheter), or ceci peut être difficile à admettre. Cette difficulté "mentale" provient du fait que dans le raisonnement que notre cerveau nous acharne à faire - dans notre paradigme mécaniste - c'est à dire considérer les trajets A et B comme indépendants, on oublie tout simplement le fait que ces trajets n'existent pas à l'état unique mais à l'état multiple, aussi longtemps que l'un d'entre eux n'est pas encore relié au présent de façon déterministe.

C'est donc bien l'indéterminisme qui crée automatiquement une sorte d'intrication entre des couples de chemins possibles qui sont suceptibles d'entrer dans la réalité pour se rejoindre !

N'aurions nous pas là tout le potentiel de l'intrication quantique étendu à l'échelle macroscopique ? L'intrication quantique est en effet un phénomène de corrélation qui résulte de la préservation de la cohérence des trajectoires dans un contexte où de multiples évolutions possibles se produisent simultanément. Elle n'en reste pas moins un phénomène déterministe.

On peut alors en déduire ceci: notre faculté de co-créer la réalité - qui s'exprime notamment à travers des coïncidences - ne doit pas être confondue avec une capacité à nous libérer des chaines du mental, car le mental reste une machine déterministe au même titre que l'intrication qui en représente le prolongement atemporel.

En conclusion, il importe de préciser que nous avons volontairement mis de coté un facteur crucial dans cette affaire: le libre arbitre. Or n'est-il pas évident que si notre libre arbitre existe et que de surcroit nous le développons réellement, alors les bulles évènementielles créées par notre conscience - notre état d'esprit - perdraient leur attache au présent ?

Nous perdrions alors certainement beaucoup d'attaches, y compris celles qui nous relient au système de contrôle que nous avons automatiquement créé et que nous entretenons sans le vouloir par méconnaissance de la nécessité de dissocier notre esprit et notre mental afin de réaliser notre libre arbitre. Ce système lui-même perdrait donc sa capacité à conditionner notre mental pour diriger notre évolution, bien qu'il résisterait certainement à cette libération dans le cas où un autre système s'en serait emparé pour profiter de la situation, ce qui ressemble fort à une loi de la nature.

Nous pourrions ainsi sortir de la matrice qui nous emprisonne l'esprit.