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La magie du hasard

La magie du hasard

et le tourbillon de la vie

J'ai présenté sur la page "Le champ des possibles" les fondements scientifiques de modèles statiques et dynamiques d'évolution du futur dans le présent, en montrant qu'il est possible d'agir sur le futur - sans attendre qu'il advienne - non seulement par l'intermédiaire de nos actes mais aussi de nos intentions. Un tel pouvoir de nos pensées pouvant être rejeté sans examen, rappelons tout de même qu'il se déduit de la physique moderne et ceci dans un cadre purement matérialiste: nos intentions agissent à chaque instant sur notre futur par l'intermédiaire de notre cerveau ou mental, en conséquence de deux principes scientifiquement incontournables:

NOTRE FUTUR N'ATTEND PAS LE PASSAGE DU TEMPS PRESENT POUR SE REALISER.

IL EST MECANIQUEMENT CONTRAINT DE PRENDRE EN COMPTE NOS INTENTIONS.

J'ai également montré dans le lien précédent qu'un tel pouvoir de nos pensées pouvait être largement accru et conduire à des effets encore plus étonnants si l'on introduit l'hypothèse du libre arbitre et tout ce qui s'ensuit: la notion d'esprit et les dispositions psychologiques non mentales qui lui sont associées. Il n'en reste pas moins que l'influence de l'esprit continue de passer par le mental pour être effective, l'esprit étant ici simplement conçu comme une source d'informations externes à notre espace-temps 4D (ou propre aux dimensions supplémentaires de l'espace) qui peut très bien passer par l'observation (il suffit de changer d'état d'esprit).

Je propose ici une approche plus intuitive des processus qui entrent en jeu dans la formation du futur sous le contrôle de l'intention. Il s'agit de mieux comprendre les subtilités à l'oeuvre dans la création des bulles intentionnelles sous l'effet d'un collectif de consciences notamment, et d'en déduire un enseignement pratique qui pourrait s'intituler "La magie du hasard", dans l'hypothèse où nous avons un esprit, vecteur de notre libre arbitre.

Cette hypothèse s'accompagne néanmoins d'une condition primordiale pour que ce vecteur de liberté soit effectif: le hasard ne peut nous faire de jolis cadeaux que si nos pensées profondes sont en accord avec nos actions et nos intentions, autrement dit si notre esprit peut communiquer avec notre mental, ceci ne pouvant avoir lieu que si nous parvenons déjà à nous libérer de l'ego.

Pour apprendre à réaliser l'indispensable dissociation entre esprit et mental qui est la clé du libre arbitre non illusoire, je vous conseille d'écouter un excellent livre audio disponible ICI.

La première chose qui permet au futur de recevoir des informations issues de nos pensées est son indéterminisme. Si vous admettez que vous avez le choix entre aller au cinéma ou rester à la maison et que ce choix n'est pas illusoire c'est à dire conditionné d'avance, alors il faut bien que le futur soit d'une part indéterminé, d'autre part sensible à vos pensées, puisqu'il se détermine nécessairement en fonction de vos choix. Inversement, il existe des situations où le futur est déjà bien déterminé d'avance sur une certaine durée, et où vos pensées ou vos actes n'y pourront rien changer, lorsque par exemple vous êtes dans un train.

Nous nous intéressons ici au premier cas où vos pensées peuvent se matérialiser en différents futurs possibles.

Je propose que notre futur se modifie peu à peu en intégrant sans cesse de nouvelles données que j'appelle des bulles évènementielles, le mot bulle étant employé pour qualifier un ensemble de possibilités d'un même évènement conscientisé, par exemple les trajets possibles pour aller au cinéma. Rien n'étant figé dans un futur qui peut changer tout le temps, un évènement qui prend forme est nécessairement multiforme, comme le sont les évènements quantiques, mais aussi incomplet, car seuls certains aspects en sont décidés ou simplement conscientisés. Il peut être aussi mort né, si même lorsque l'intention est puissante il ne peut être relié à aucune chaine de causalité, même très improbable, qui pourrait lui donner une chance d'entrer dans le présent.

La difficulté que nous avons à imaginer celà est essentiellement un problème de représentation. Pour faciliter cette représentation il importe de tenir compte d'un phénomène nécessaire: plus les informations reçues par le futur concernent des évènements proches et crédibles et plus elles tendent à se structurer en des chaines causales de scénarios-bulles dont les différentes versions possibles s'amenuisent à l'approche du présent. Nous avons donc besoin d'une représentation qui mette en oeuvre la qualité du présent d'être une sorte de goulot d'étranglement, qui n'admettra au final qu'une seule chaine de causalité au moment de l'observation.

L'image ci-dessous représente un tourbillon tel qu'il s'en forme lorsque vous versez de l'eau dans un évier dont vous avez oté le bouchon d'évacuation. On y remarque une infinité de petits points qui peuvent fort bien représenter les bulles dont nous parlons ici et qui, suivant leur position plus ou moins distante du trou central, se retrouvent piégées ou non dans le tourbillon. Vous aurez alors compris que le trou central représente le présent et que plus une bulle se trouve loin du centre, plus il faudra attendre longtemps avant qu'elle n'entre dans le présent.

Pour mieux illustrer le mécanisme d'entrée des informations-bulles dans le présent j'ai sélectionné certaines bulles en les représentant par des petits ronds rouges accompagnés de flèches jaunes qui indiquent leurs directions de déplacement. On peut alors distinguer trois cas de figure.

  • Le cas où les bulles sont proches du centre: elles se succèdent l'une derrière l'autre en formant une chaine de causalité qui finit par entrer dans le présent, évènement après évènement. Lorsqu'une bulle atteint le cercle central noir, elle se retrouve fortement comprimée par le flux (non représenté ici), ce qui achève de réduire chaque évènement-bulle - contenant encore de multiples possibilités - en un évènement unique. On pourrait dire que la bulle éclate pour libérer cet évènement unique, ce qui équivaut à une réduction de sa fonction d'onde.
  • Le cas où les bulles sont un peu plus éloignées du centre: différentes chaines de causalité possibles se concurrencent. L'élimination d'une chaine de causalité se fait alors par choc ou fusion entre bulles, les évènements n'ayant pas été sélectionnés étant contraints de s'éloigner de la chaine admise dans le flux central, ce qui peut aller jusqu'à augmenter fortement la durée avant qu'ils puissent revenir dans le présent, notamment dans le cas où ils se retrouvent isolés loin du centre.
  • Le cas où les bulles sont trop éloignées du centre pour réussir à former une chaine qui entre dans le flux tourbillonnaire. Ceci correspond à des évènements-bulles qui vont devoir attendre plus longtemps avant d'entrer dans le présent.

L'idée qui se dégage d'une telle représentation est la notion de concurrence entre chaines de causalité, or il s'agit là d'un concept conforme à l'intuition que vous avez de nos possibilités proches du présent, par exemple aller au cinéma, y rencontrer une personne, échanger deux mots avec elle et rentrer chez vous. Une chaine de causalité concurrente et éliminée aurait pu être celle où vous lui auriez proposé de prendre un pot et ainsi de suite. Dans ce cas cette dernière possibilité serait remise aux calandes grecques, après avoir subi un choc (de bulle) en sa défaveur. Mais il existe aussi le cas de fusion entre bulles interdépendantes, comme lorsque vous souhaitez acheter une maison et que vous rencontrez un vendeur. Dans ce cas vos deux chaines s'harmonisent et les chocs résiduels concernent d'autres vendeurs possibles.

La coexistence de plusieurs bulles concurrentes peut également correspondre, si la représentation concerne un seul individu, à des projets qui peuvent être incompatibles. On voit ainsi que l'absence apparente de cohérence dans la composition de la réalité future n'est pas incompatible avec la mécanique, laquelle ayant seulement besoin que soit respectée la causalité.

Cette représentation permet également d'imaginer la notion de bulle évènementielle déconnectée du présent, car se trouvant dans une zone calme ou turbulente (ici proche des bords de l'image) où aucun flux ne peut la conduire vers le centre. Cela correspond au cas où aucun déterminisme, c'est à dire aucune chaine de causalité, ne tend à lui faire suivre un chemin qui va permettre sa réalisation.

Elle illustre enfin très bien l'indéterminisme résiduel du futur par le fait qu'une chaine de causalité peut très bien être interrompue, ce qui au niveau du centre n'est pas le cas, en conséquence de la mécanique propre au mouvement tourbillonnaire.

Retenez donc les deux nouveaux principes fondamentaux suivants:

NOS INTENTIONS DOIVENT CREER DANS LE FUTUR DES BULLES DE POTENTIELS A VIVRE

IL N'EST PAS NECESSAIRE QU'ELLES SOIENT RELIEES A UNE CHAINE DE CAUSALITE

Nous allons maintenant nous intéresser à une éventuelle "magie du hasard" en considérant deux types de bulles évènementielles concurrentes, dont l'une (rève intentionnel idéal) est au départ une bulle non reliée à aucune chaine de causalité, que nous qualifions de flottante:

  • L'une à très forte probabilité = vos habitudes conditionnées (bulle marron)
  • L'autre à très faible probabilité = votre rève intentionnel idéal (bulle jaune)

Sur la figure ci-dessus j'ai représenté ces deux bulles en montrant les chemins qui peuvent les amener à rentrer dans le présent, en supposant que ces chemins soient déjà formés dans le présent, ce qui n'est pas le cas pour l'idéal intentionnel, dont le cheminement indiqué est trompeur car il ne se dévoile en général que progressivement (indéterminisme).

H1 représente un hasard qui aurait pu mener à la réalisation d'un idéal intentionnel mais qui finalement ne mène nulle part.

H2, H3 et H4 représentent des hasards qui mènent par un certain concours de circonstances à la réalisation de l'idéal intentionnel.

J'ai représenté ces hasards comme s'ils étaient déjà mis en place dans le présent d'une personne et qu'elle n'avait qu'à faire les bons choix, or j'insite sur le fait que ce n'est pas aussi simple car la bulle jaune est à l'origine déconnectée du présent, contrairement à la bulle marron. En effet, à un jour près seulement entre futur et présent, il y a souvent de fortes chances pour que les multiples hasards Hn qui pourraient se combiner pour relier la bulle jaune au présent ne se soient pas encore formés dans le futur, s'agissant d'évènements fondamentalement indéterministes, comme par exemple :

  • La personne se promène dans la nature et à un croisement elle rencontre des amis qui lui proposent une sortie… suivie d'opportunités
  • Elle ne sait pas où aller et un rien (un oiseau, un coup de vent...) lui suggère l'idée de suivre une direction douteuse… suivie d'une rencontre opportune
  • Dans la rue une personne la regarde, ce qui lui donne l'idée d'engager la conversation et de lui demander un renseignement … qui la met sur une nouvelle voie
  • Dans un train elle rend service à une personne agée qui en profite pour lui confier une mission impossible à refuser ….
  • etc.

Remarquez que toutes ces bifurcations potentielles vers d'autres alternatives que la voie de l'habitude ne se mettent en place que dans les dernières minutes, bien qu'elles puissent parfois faire basculer une vie. Remarquez également que cette mise en place dans les dernières minutes dépend de plusieurs facteurs:

  • Le fait de se déplacer et de sortir de ses habitudes, ce qui augmente le champ des possibles par l'ACTION
  • L'attention, la concentration, la surveillance et l'observation de l'environnement par le MENTAL
  • L'intuition, l'inspiration, la spontanéité face aux opportunités via la présence d'ESPRIT

Notez que ces trois points relèvent de l'ACTION, du MENTAL et de l'ESPRIT.

Nous allons donc examiner ces trois influences quant à leur capacité à créer ou renforcer des bulles évènementielles flottantes, c'est à dire déconnectées du présent, ou non reliées à une chaine de causalité.

Influence de l'action

Nous avons vu dans le "champ des possibles" et dans les "hasards et coïncidences étranges" qu'une action bien dirigée du mental pouvait engendrer un processus d'attraction entre bulles flottantes qui est susceptible d'augmenter étrangement la probabilité de leur rencontre, via un mécanisme d'attraction.

On peut refaire ici le même raisonnement en rappelant que toute action positivement dirigée vers son but (exemple: suivre le bon trajet) se traduit par une augmentation de la probabilité qu'une bulle évènementielle entre dans le présent. Si toutefois cette bulle ne peut pas changer sa trajectoire parce qu'elle est connectée à une chaine causale qui règle déjà son mouvement, cette augmentation n'a aucun effet sur la bulle puisque son trajet est devenu déterministe. Si par contre cette bulle est déconnectée de toute chaine causale, cela a pour effet de générer un courant qui rapproche la bulle du centre, car tous les courants de notre champ tourbillonnaire sont par définition des courants de probabilités: une bulle qui se déplace vers le centre est automatiquement une bulle dont la probabilité d'entrer dans le présent augmente, et inversement, sauf si un déterminisme impose l'ordre d'entrée, auquel cas ce n'est plus une question de probabilité mais de temps.

Influence du mental

La question est ici de savoir comment le mental peut agir sur une bulle flottante, et surtout s'il peut en créer une.

On pourrait penser que le mental seul devrait parvenir à créer une telle bulle déconnectée du présent: il lui suffit d'intégrer le fait qu'il ne doit pas raisonner avec les moyens de sa réalisation, ne disposant pas d'éléments pour connaître ces moyens.

Le problème est que le mental seul, inconscient ou doté d'une conscience produite par son cerveau, est obligé de raisonner pour savoir déjà pourquoi il a un tel objectif, ici qualifiable d'irrationnel (bulle flottante) puisque dépourvu de moyens accessibles. Même si on lui a appris qu'il faut tenir son objectif envers et contre tout (raisonnement) pour favoriser sa réalisation, il lui reste le problème de savoir pourquoi il doit choisir et conserver cet objectif, par définition dénué de fondement chez lui. Le mental seul ne peut donc égaler les prouesses d'un être libre, à travers le maintien d'un objectif dont il ne peut même pas calculer la probabilité qu'il l'aide à assurer d'autres objectifs, qu'à la seule condition que cet objectif lui soit extérieurement inculqué, par une programmation initiale ou une soumission aux directives d'un être extérieur. Sinon cet objectif fait nécessairement partie de son dessein initial, comme l'une des trois lois d'Asimov par exemple.

Un autre problème est que même dans ce cas, le mental seul reste aveugle face aux décisions à prendre en face de bifurcations dans sa vie de robot. Il ne dispose pas de moyens de décider quel chemin prendre, autre qu'un calcul de probabilité : par exemple tel chemin semble étroit et ne mène probablement nulle part, donc il ne faut pas le prendre. Or une telle attitude entraine d'avance un déterminisme sur le choix effectué qui réduit à néant toute possibilité de maintien d'une bulle qui nécessiterait qu'il faille le prendre, auquel cas cette bulle ne peut même pas se former.

Là encore, on pourrait inculquer au mental un principe irrationnel qui consisterait à ne pas respecter les probabilités pour décider de ses choix, mais on retomberait dans un autre calcul qui par définition serait déterministe, ce qui aurait pour résultat d'interdire d'avance certaines voies.

La seule solution pour que le mental puisse égaler les facultés d'un être libre dans la création de bulles flottantes serait alors qu'il utilise un tirage au sort indéterministe qui ne respecte même pas les probabilités. C'est la définition de l'errance: aucune information de guidage.

Influence de l'esprit

A la différence du mental, l'esprit est par définition auto-guidé par une information qui entre dans sa conscience: la joie de vivre des expériences, le plaisir de se laisser guider par n'importe quoi, l'inspiration fondée sur n'importe quoi, une intuition qui ne repose sur rien. Un robot pourrait tenter de simuler ces informations arbitraires contenues dans la joie ou l'inspiration mais il ne disposerait pas des critères "joie", bonheur", "plaisir", ou alors il les créerait artificiellement avec un calcul ou un tirage au sort. Il retomberait alors au mieux, dans l'errance.

On pourrait objecter que les informations ainsi apportées par l'esprit - via une conscience éveillée par une joie quelconque - sont aussi arbitraires qu'un tirage au sort, mais cela voudrait dire que les informations hors espace-temps ainsi fournies par l'esprit sont totalement aléatoires, c'est à dire que l'univers hors espace-temps (observable) n'est pas structuré, totalement informe. Or ceci est contraire à l'existence même d'un futur invisible mais néanmoins inclus dans le présent, qui contient des bulles intentionnelles et qui est donc structuré.

Encore faut-il que l'information reçue, même si elle n'est pas aléatoire, ait un lien avec la bulle qui fait l'objet de la quète intentionnelle.

Cette bulle existe déjà par le seul fait qu'elle correspond à un objet ou évènement aimé. Ici l'amour remplace purement et simplement l'autodétermination dont ne dispose pas le mental en l'absence de moyens d'atteindre son objectif. L'amour installe la conscience dans un état de bien-être qui lui permet de vivre dans le présent, auto-satisfaite et n'ayant donc besoin de réaliser aucun objectif particulier, sinon cela ne serait pas de l'amour mais du désir.

En conséquence, l'amour entraïne les dispositions suivantes:

  • Ouverture à se laisser guider par tout ce que l'on aime autour de soi,
  • Détachement par rapport à tout objectif (souci, préoccupation...) qui pourrait entrainer un déterminisme dans les choix,
  • Foi et confiance par rapport à la quète que l'on peut avoir (bulle), grâce à un bonheur déjà acquis,
  • Capacité à sélectionner les informations que l'on reçoit en fonction de leur stimulation de l'état d'éveil (inspiration, intuition).

La seule ouverture à se laisser guider crée déjà une probabilité de réalisation par le simple fait qu'elle diminue le conditionnement pour emprunter le chemin habituel. Le détachement renforce ce déconditionnement en éliminant toutes les sources de contraintes qui pourraient ramener sur des voies déterministes. La foi et la confiance garantissent enfin la durabilité de ces dispositions.

Il en résulte que la probabilité P(N) (ci-dessous) de vous diriger vers la bulle qui symbolise votre conditionnement diminue, ce qui laisse le champ libre à d'autrres alternatives, notamment celle qui concerne votre bulle M:

  • Si vous êtes attentif à ce qui vous entoure la probabilité p(M) augmente avant même que quoi que ce soit n'arrive.
  • Si vous lâchez prise par rapport à l'emprise de votre conditionnement p(M) augmente dans les mêmes conditions.
  • Si vous décidez de vous balader, de prendre des vacances, d'aller flâner quelque part où des rencontres sont possibles, p(M) peut augmenter également, sauf si votre destination ne peut en aucun cas vous relier à votre idéal intentionnel.
  • .

Néanmoins, le raisonnement lié à l'illustration ci-dessus est le suivant:

Arrivés en H1 vous rencontrez X qui vous incite à le suivre, mais cela ne vous mène nulle part: fausse destination, donc vous revenez à vos habitudes. Toutefois vous avez fait preuve d'une ouverture qui a pu à elle seule créer la bulle M qui nécessite une telle ouverture ! A condition de garder confiance.

Arrivés en H2 vous faites une autre rencontre et choisissez de suivre la voie suggérée par cette rencontre. La probabilité de M augmente en conséquence (cercle jaune plus grand). Il faut alors bien comprendre ceci : la probabilité de M n'augmente pas parce qu'il existe un chemin pour aller vers M puisque ce chemin n'existe pas encore (il n'est pas encore formé). La probabilité de M augmente parce qu'en cas de formation d'un tel chemin vous aviez augmenté vos chances de l'emprunter, car ceci avait déjà été préparé.

Il se passe alors ceci : la bulle jaune de votre idéal intentionnel que vous avez fait ainsi grossir ne tient que parce que vous avez quitté la dynamique de votre conditionnement et que vous continuez à faire preuve d'ouverture aux circonstances du hasard.

L'essence de la dynamique qui fabrique la suite de votre cheminement est alors la suivante:

Elle agit comme un aimant: l'augmentation de probabilité de votre bulle intentionnelle a eu inévitablement pour effet de la déplacer, ce qui a augmenté la probabilité des hasards non encore formés qui peuvent vous amener à la rejoindre. C'est le fait même que cette probabilité soit augmentée, avant même que de tels hasards soient formés, qui rend ces hasards improbables au moment de leur formation: H3 et H4 sur l'illustration ci-dessous. Il en résulte que ces hasards qui deviennent ainsi des coincidences étranges agissent comme des signes que vous êtes sur le bon chemin.

Il s'agit dans ce cas d'un cheminement conscient, mais vous pouvez également ressentir inconsciemment de tels signes, ce qui se traduit par l'intuition ou l'inspiration (= sensation d'être sur le bon chemin à cause d'une information étrange).

Il subsiste toutefois dans ce mécanisme qui met en jeu des coïncidences, ou encore des signes inconscients, la question de l'interprétation de telles informations. Même si elles apportent une satisfaction propre au vécu de sensations inhabituelles elles n'indiquent pas nécessairement la voie qu'il faut suivre, d'autant plus que le mental intervient dans l'interprétation. Parfois c'est le cas, parfois non. D'où vient ce mystère ?

Nous examinerons cette question dans une prochaine page intitulée "Les boucles temporelles".